Témoignage

Témoignage de Marie-Josée Dallaire

Directrice d'une clinique dentaire

CHUM, Taxol et Herceptin

2024

Avant

Pendant

Après

La première fois que j'ai entendu parler des casques réfrigérants, j'ai immédiatement pensé : « Comment vais-je supporter le froid? Moi qui suis tellement frileuse, toujours les mains et les pieds gelés, comment vais-je pouvoir garder ces casques sur ma tête aussi longtemps? » En plus, beaucoup de gens à qui j'en parlais me décourageaient, soulignant tous les efforts et l'organisation nécessaires pour gérer les casques. Même l'oncologue trouvait cela « ben compliqué, ma petite madame! » Mais peu importe, j'allais relever ce défi. Je devais essayer, tenter ma chance. Je ne voulais surtout pas regretter de ne pas avoir au moins essayé, et encore moins rencontrer d'autres femmes utilisant les casques réfrigérés pendant ma chimiothérapie et me dire que j'aurais dû essayer. Non, pas question! Douze semaines plus tard, j'ai encore tous mes cheveux. Les casques réfrigérants ont été un franc succès pour moi. Je m'étonne moi-même : je tolère très bien le froid, d'où mon nouveau surnom, la Reine des neiges! Je ne perds pas plus de cheveux qu'avant. Quand je me regarde dans le miroir, je vois la personne que je veux être : celle qui se bat, la forte, ou celle d'avant. Ces moments de répit me donnent la force de continuer. Gérer les changements de casques toutes les 25 minutes occupe l'esprit pendant les traitements. On pense moins à la chimio qui coule dans nos veines, on entend moins le bruit du tambour de la perfusion. On se sent forte et courageuse plutôt que vulnérable. Pour rendre cela plus agréable, j'ai transformé la mise en place des casques en "Happy Mercredi" avec mes merveilleuses amies qui n'ont jamais cessé de m'encourager et de me faire rire, avec mes sœurs aimantes et empathiques, et avec ma précieuse famille, fière de maman. Je suis fière d'avoir montré à mes enfants l'importance de parfois faire un peu plus que ce qu'on nous demande, et combien il est gratifiant de persévérer. Bon, j'avoue que les cinq heures post-chimio me décourageaient au début, mais comme j'avais de si bons résultats, j'ai persévéré, j'ai même fait des heures supplémentaires, comme disait mon chum. Mon conseil est de dédramatiser la situation et de bien s'entourer, surtout, pour être certaine d'être accompagnée chaque jour de traitement. Sans mon conjoint, qui a été présent chaque semaine, je n'aurais pas pu utiliser les casques. Merci, précieux François. Merci, douce Emma, qui lave encore les cheveux de sa maman chaque semaine, et merci à mon affectueux Julien pour tous tes câlins d'encouragement les mercredis matins. J'espère qu'un jour, nous aurons des casques sur mesure, peut-être même branchés au mur pour les refroidir au Canada (on marche bien sur la Lune, non?)! Finie la gestion de la glace sèche... Allez, futures Reines des neiges, n'ayez pas peur du froid et foncez. - *Joe, Reine des neiges*

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